Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions
« Les émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par les activités humaines n’ont jamais été aussi élevées. Entraîné par la croissance économique et l’accroissement de la population, le changement climatique a des effets très étendus sur les systèmes humains et naturels dans tous les pays et sur tous les continents ».
Les conséquences dramatiques des changements climatiques se font sentir dans tous les pays du monde, à des degrés variables. Les pertes annuelles liées aux séismes, aux tsunamis, aux cyclones tropicaux et aux inondations se chiffrent en moyenne à des centaines de milliards de dollars. Aider les régions les plus vulnérables (comme les pays enclavés ou les États insulaires) à renforcer leur résilience peut permettre d’alléger le bilan humain et matériel de ces catastrophes naturelles, dans un monde où l’impact du réchauffement climatique ne cesse de s’aggraver. Les tempêtes, sécheresses et phénomènes météorologiques extrêmes n’ont jamais été aussi fréquents. Avec la volonté politique et les mesures technologiques adéquates, il est encore possible de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale sous le seuil de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, et d’éviter ainsi les pires effets des changements climatiques. Les objectifs de développement durable précisent les modalités de collaboration entre les pays en vue de répondre à ce défi urgent.
- Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat,
- Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales,
- Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide,
- Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires,
- Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés.
Où en est la Tunisie concernant l’ODD #13 ?
La Tunisie est considérée parmi les pays méditerranéens les plus exposés aux changements climatiques. A dominance aride et semi-aride (près de 96% de son espace géographique), elle subit des périodes de sècheresses récurrentes et une grande variabilité spatiale et interannuelle des précipitations. la Tunisie serait confrontée à la hausse des phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, désertification, tempêtes en mer et vent violents, orages foudres et grêles, feux de forêts, etc.) qui engendreraient des impacts néfastes majeurs sur les écosystèmes et les ressources naturelles, sur la santé et sur les activités économiques.
Faits et chiffres
des côtes tunisiennes présenteront un niveau de vulnérabilité élevé aux risques d'érosion et de submersion (2100)
des ressources en eaux des nappes phréatiques littorales sont exposées au risque de salinisation à cause de l'intrusion marine (2100)
de diminution du PIB agricole à cause des changements climatiques (2030)